
Alain Demars
Président de l’association En Meute
Mairie
87380
Chateau Chervix
Monsieur Emmanuel Macron
Président de la République Française
Palais de l’Elysée
55 rue du Faubourg St Honoré Paris 8ème
Monsieur le Président de la République,
Représentant une petite association déclarée en préfecture sous le nom de »En Meute » forte de quelques centaines de chasseurs aux chiens courants dont le siège social se situe en Haute Vienne, je me permets de vous importuner concernant un sujet qui fait débat au sein de l’assemblée parlementaire. Vous l’aurez bien sur compris, il s’agit du fameux »référendum d’initiative partagée ».
De notoriété publique notre société française est composée, vous le savez mieux que moi d’une immense majorité de population urbaine et c’est de cette même immense majorité urbaine que se dégagent nos parlementaires signataires aujourd’hui
de ce fameux »coup d’essai » qui espérons le, ne sera pas transformé. Il est bien évident qu’en cas de vote les ruraux que représente le gros des chasseurs n’aura pas le dernier mot et ne sera pas patron chez lui. Les chasseurs comme vous n’êtes pas sans le savoir sont issus du milieu rural, même s’ils comptent dans leurs rangs quelques représentant de la ville en mal de retour aux sources.
Dès lors que l’on aborde le sujet de la chasse ou plutôt des différentes formes de chasse nous sommes, sans en avoir le choix, dans l’obligation d’aborder le retour aux sources. Mais me direz vous Monsieur le Président, quel retour aux sources ?Aux sources de la vie compte tenu que la mort fait partie de la vie! la mort qu’en cette première partie du 21ème siècle on refuse d’aborder. La mort et la souffrance qui nous font amalgamer sensiblerie et sensibilité ! Une partie de nos congénères avoisinant la dégénérescence intellectuelle et maitrisant parfaitement la malhonnêteté va essayer de convaincre nos concitoyens rurbains et urbains de se retourner pour rompre avec leurs racines rurales. Quelques unes de ces personnalités n’ont pas l’air de s’étouffer devant les cages de Fort Boyard du moment que les animaux quelles renferment profitent à leur notoriété. Faire crever les gorilles de quelques pays d’Afrique ne semble pas non plus frapper d’insomnie l’équilibriste du câble en liberté. Mais que veulent donc ces quelques meneurs »friqués » si ce n’est à moyen terme, faire pousser »l’oseille » sur notre dos ?
Dans un cas comme dans un autre nous savons ce que nous ne voulons pas et savons ce que nous voulons. Nous tenons à conserver toutes les formes de chasse existantes aujourd’hui. Nous, hommes et femmes, chasseurs ou non, faisons partie intégrante du règne animal, avons été conçu pour occuper une place de prédateur et de super prédateur au même titre que les grands carnivores. Les animaux herbivores, eux ont pour destin de servir de repas aux prédateurs. Ainsi vont les choses et ainsi est faite la nature. Aujourd’hui la chasse est le dernier élément du sauvage qui relie le prédateur à sa proie. En refusant cet état de fait nous n’osons pas aborder la réalité en face, nous refusons d’aborder la mort animale, alors qu’elle fait partie et heureusement du destin de chacun. Il est à se demander comment quelques uns de nos congénères osent prétendre changer l’ordre du vivant. Nous souhaitons continuer dans l’ordre de la vie et de la mort à chasser, comme nos ancêtres lointains et plus proches, l’ont fait sans se prendre la tête, sauf à respecter un équilibre qui ne soit pas préjudiciable à la faune et à la flore.
Je n’aborderai pas avec vous le passé de la chasse ni même comment ce droit séculaire a été accordé aux citoyens Français. Personne sensé être sain d’esprit ne peut envisager de supprimer ce qui a été acquis dans le sang.
Nous n’aborderons pas non plus le coté économique, vous êtes plus compètent que moi et que l’ensemble des chasseurs pour savoir ce que représente cette activité de pleine nature, quelques fois figurant la seule association subsistante dans les plus petites bourgades, avec les clubs du troisième âge très souvent incarnés par les mêmes membres…ou comment faire cohabiter le produit intérieur brut et le lien social.
Conscients, Monsieur le Président de la république, que votre temps est précieux et compté, les chasseurs dont j’ai l’honneur d’être le mandataire, vous remercient de l’empathie que vous avez mis dans la lecture de ce courrier.
Cordialement en Saint Hubert,
Le président de l’association En
Meute
Alain Demars